Allaitement : interview d'Alexia

Allaitement : interview d'Alexia

Quelle est ton histoire ?

Mon histoire avec Jules démarre fin juillet, quelques jours avant notre mariage avec Arnaud. J’apprends avec surprise cette grossesse, attendue bien sûr mais arrivée à la vitesse de l’éclair, suite à un premier cycle post arrêt pilule. Puis notre rencontre précipitée, bouleversante, et terrifiante à la fois, survenue à peine 6 mois de grossesse, à 500km de chez nous, au moment des fêtes de fin d’année.

Jules a aujourd’hui 7 mois, c’est un bébé bonheur, qui croque la vie, qui sourit à la vie ! 

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Comment ça va avec Jules aujourd’hui ?

Il est bien sûr suivi plus que n’importe quel autre enfant né à terme, mais il va bien, très bien même suite à son extrême prématurité. C’est notre Julio, ce bébé qui nous a donné une sacrée leçon de vie durant ces mois d’hospitalisation et encore aujourd’hui.

 

Comment as-tu su que tu souhaitais allaiter ?

Pendant ma grossesse, allaiter n’était qu’une idée arrêtée pour moi, je me laissais la possibilité de faire ce que mon corps et ma tête voudraient au moment venu. Je suis infirmière puéricultrice en maternité, j’accompagne au quotidien les femmes souhaitant allaiter. Je suis confronté à tout type de situation, de l’allaitement « idéal » c’est-à-dire sans encombre jusqu’à l’allaitement pour moi « angoissant » pour la mère, lié à plusieurs facteurs notamment un bébé qui dort au sein, un bébé qui ne prend pas de poids, des douleurs lors des mises au sein etc. J’étais donc déjà mis au parfum et je n’avais pas d’attente réel, je m’étais dit que je verrai à l’accouchement, suivant comment je me sens, je ne voulais surtout pas me mettre de pression !

Et donc vient cette naissance extrêmement prématurée en urgence et c’est lors de la césarienne pendant l’incision qu’un médecin anesthésiste me demande de façon assez urgente si je voulais allaiter… la réponse a été immédiate et très naturelle : OUI ! Et puis j’étais déjà sensibilisé aux multiples bienfaits de l’allaitement envers les prématurités du fait de mon précédent poste en néonatologie, donc je n’ai pas hésité une seule seconde ! 

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Raconte-nous tes moments de doutes

Concernant les moments de doute, ils sont arrivés seulement lorsque Jules a commencé à téter au sein, 1 mois et demi environ après sa naissance. Dès le départ, vu ma profession, j’avais toutes les billes en main pour faire en sorte que mon allaitement à distance fonctionne : stimulation en peau à peau avec mon bébé, tire-lait toutes les 3h, alimentation adaptée à la lactation, tisane d’allaitement et j’en passe. C’était assez chronophage, assez routinier mais ça me rassurait et je produisais tellement de lait que j’ai fait don de mon lait au lactarium à plusieurs reprises… à savoir qu’au départ il ne recevait dans sa sonde que 1mL par heure. Puis lorsqu’il a commencé à téter au sein, il a fallu faire des pesées tétées, et ça c’était vraiment le plus difficile… de voir qu’il tète plusieurs minutes et au final pas de prise de poids sur la balance, ou alors 5 malheureux grammes de gagné. Mais j’ai été très bien accompagnés par les infirmières puéricultrices de néonatalogie et c’est grâce à leurs encouragements que je n’ai pas lâchée ! Jules n’aura eu que du lait maternel depuis sa naissance, et ça c’est une sacrée belle victoire pour nous.

 

Quels sont tes conseils d’allaitement ?

Je dirais déjà de ne pas être entêtée vis à vis de l’allaitement et de ne pas trop écouter l’entourage car bien souvent ils ont toujours quelque chose à dire sans qu’on ne demande quoi que ce soit. Il faut plutôt de s’écouter soi, car il n’y a pas un bon allaitement sans une mère sereine et surtout qui se sent bien. Il faut surtout être bien accompagné, savoir demander de l’aide quand il y a besoin auprès de personnes sensibilisées/spécialisées, car l’allaitement est bien souvent source d’inquiétudes pour les mamans.

 

Quel est ton meilleur souvenir de l’allaitement ?

J’en ai 2 ! Bien sûr c’est quand Jules a été la première fois à mon sein, il avait un peu plus d’un mois, c’était incroyable, c’était merveilleux ! Je sentais enfin qu’un lien de plus se tissait entre nous deux. Mon allaitement n’était plus réduit aux multiples rencards avec mon tire lait électrique. Et l’autre beau souvenir c’est quand Jules a enfin pris du poids avec seulement mon allaitement au sein. Car ne pouvant être 24h/24h auprès de lui, la nuit il avait des biberons de mon lait tiré associés à un fortifiant pour prendre du poids plus rapidement. Et lorsque Jules est rentré à la maison, je l’ai mis au sein exclusif… et après plusieurs jours de stagnation, il a pris du poids comme il fallait… et ces grammes de gagnés, c’était vraiment précieux.

 

Raconte-nous une anecdote rigolote que tu as vécu pendant votre allaitement

Ça n’en est pas vraiment une mais combien de fois on m’a regardé avec des grands yeux lorsque je disais que j’allaitais Jules et que conjointement je faisais don de plusieurs dizaines de litres de lait au regard de ma petite poitrine ! Comme quoi, la taille de la poitrine n’influe pas sur la quantité que l’on peut produire !

 

Qu’est-ce que le shooting t’a apporté ?

Le shooting m’a beaucoup apporté puisque ça faisait environ un mois qu’on était rentré de l’hôpital, l’hospitalisation à domicile aussi était terminée, je pouvais enfin sortir et faire quelque chose d’autre qui sort du milieu hospitalier pour moi, mais aussi pour Jules. J’avais ce besoin de montrer aux autres que Jules est « mon bébé » mais aussi de me dire que j’ai aussi le droit de faire quelque chose qui me fait plaisir, car la culpabilité d’avoir accouché très prématurément m’animait énormément à ce moment-là. Alors quand ma meilleure amie m’a parlé de ce shooting, j’ai hésité car peu sûr de moi et finalement j’ai foncé ! C’était également une façon pour moi de m’accepter physiquement, que je n’étais pas « que » ce corps qui n’a pas pu aller au bout de cette grossesse, que oui je suis aussi une femme et que je peux être belle.

 

Quelle était ta pièce préférée et pourquoi ?

Ma pièce préférée, indéniablement la combinaison de grossesse et d’allaitement Origin.

La coupe de ce vêtement, la douceur du tissu… je me suis toute de suite sentie belle et à l’aise en la portant. Elle est à la fois intemporelle et tendance mais surtout, elle est idéale pour allaiter ! 

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Quel est ton meilleur souvenir durant le shooting Cache Cœur ?

Mon meilleur souvenir de ce shooting restera la bienveillance de l’équipe Cache Cœur.

Je vous remercie encore de bien évidemment nous avoir fait confiance, de nous avoir permis de poser Jules et moi ensemble. Je suis fière d’avoir fait ça pour lui et j’aurai un merveilleux souvenir à lui raconter plus tard.